Que signifie ITIE ?
ITIE signifie Initiative pour la Transparence des Industries Extractives.
Quand et où est née l’ITIE ?
L’ ITIE a été lancée en 2002 par le Premier Ministre Britannique Tony Blair lors du sommet mondial sur le développement durable à Johannesburg, en Afrique du Sud.
Où se trouve le siège de l’ITIE International ?
Le siège de l’ITIE International se trouve à Oslo en Norvège.
Quel est le but de l’ITIE ?
Le but de l’ITIE est de renforcer la bonne gouvernance en améliorant la transparence et la responsabilité (obligation de rendre compte) dans le secteur des industries extractives à travers la collecte, la vérification, la conciliation et la publication de tous les paiements effectués par entreprises publiques et privées au compte de l’État.
Quelle est la particularité de l’ITIE ?
Deux facteurs en particulier distinguent l’ITIE des autres efforts pour partager plus largement les bénéfices des industries extractives. Premièrement, elle met l’accent explicitement sur la transparence, qui aide à créer une culture de responsabilité publique et à gagner la confiance publique dans les industries extractives. Le deuxième facteur qui rend l’ITIE unique est sa structure à prise de participation multiactionnaire : c’est-à-dire, elle implique le Gouvernement, les Entreprises et la Société civile. Des dirigeants des trois secteurs soutiennent l’Initiative au niveau international, et des principes et critères pour les programmes ITIE ont été développés au vu des expériences à travers le monde.
Les trois secteurs doivent également être impliqués activement au niveau national pour atteindre la transparence et ses bénéfices associés.
Quels sont les principes de l’ITIE ?
Les principes connus sous le nom de Principes de l’ITIE et constituant la pierre angulaire de l’initiative sont :
- Nous partageons la même conviction que l’exploitation prudente des richesses en ressources naturelles devrait constituer un moteur important pour la croissance économique durable qui contribue au développement durable et à la réduction de la pauvreté mais qui, faute d’une bonne gestion, peut avoir des répercussions défavorables sur le plan économique et social.
- Nous affirmons que la gestion des richesses en ressources naturelles au profit des citoyens d’un pays relève de la compétence des gouvernements souverains, qui s’en chargent dans l’intérêt de leur développement national.
- Nous reconnaissons que les avantages de l’extraction des ressources se manifestent sous la forme de flux de recettes s’étalant sur un grand nombre d’années et peuvent dépendre fortement des prix.
- Nous reconnaissons que la compréhension du public des recettes et des dépenses des gouvernements dans la durée est susceptible de contribuer au débat public et de faciliter le choix d’options appropriées et réalistes favorisant le développement durable.
- Nous soulignons l’importance, pour les gouvernements et les entreprises extractives, d’assurer la transparence, ainsi que la nécessité de renforcer la gestion des finances publiques et faire respecter l’obligation de rendre des comptes.
- Nous reconnaissons qu’il convient de situer les efforts pour parvenir à une plus grande transparence dans un contexte de respect des contrats et des lois.
- Nous reconnaissons que la transparence financière est un moyen susceptible de contribuer à l’amélioration du climat pour l’investissement direct intérieur et étranger.
- Nous croyons au principe et à la pratique de la responsabilité du gouvernement devant tous les citoyens en ce qui concerne l’intendance des flux de recettes et des dépenses publiques.
- Nous nous engageons à encourager le respect de hauts niveaux de transparence et de responsabilité dans la vie publique, le fonctionnement de l’état et le monde du commerce.
- Nous croyons à la nécessité d’une approche cohérente et réalisable de la divulgation des paiements et des recettes, cette approche devant être simple à adopter et à mettre en application.
- Nous sommes d’avis que la divulgation des paiements dans un pays donné devrait impliquer toutes les entreprises extractives présentes dans ce pays-là.
- Lorsqu’il s’agit de trouver des solutions, nous considérons que toutes les parties prenantes – les gouvernements et leurs agences, les entreprises extractives, les sociétés de service, les organisations multilatérales, les organisations financières, les investisseurs et les organisations non gouvernementales – ont des contributions importantes et pertinentes à apporter.
Quels sont les critères de l’ITIE ?
- Tous les paiements matériels, versés par les entreprises aux gouvernements, au titre de l’exploitation pétrolière, gazière et minière (« les paiements ») et toutes les recettes matérielles, reçues par les gouvernements de la part des entreprises pétrolières, gazières et minières («les recettes»), sont publiés et diffusés régulièrement au grand public sous une forme accessible, complète et compréhensible.
- Lorsque de tels audits n’existent pas, les paiements et recettes font l’objet d’un audit indépendant crédible, conformément aux normes internationales en matière d’audit.
- Les paiements et recettes sont rapprochés, conformément aux normes internationales en matière d’audit, par un administrateur indépendant digne de confiance, qui publie son opinion sur ce rapprochement de comptes et sur d’éventuelles discordances.
- Cette démarche s’étend à l’ensemble des entreprises, y compris les entreprises d’État.
- La société civile participe activement à la conception, au suivi et à l’évaluation de ce processus et apporte sa contribution au débat public.
- Le gouvernement d’accueil élabore un plan de travail public, financièrement viable, relatif aux éléments ci-dessus, avec le concours des institutions financières internationales le cas échéant, ce plan étant assorti de cibles mesurables, d’un calendrier de mise en œuvre et d’une évaluation des contraintes éventuelles sur le plan des capacités.